Dans les entrailles solennelles du Vatican, le monde retient son souffle. Ce 7 mai 2025, la chapelle Sixtine s’est habillée de mystère, et c’est une fumée noire – ténébreuse et pleine de symboles – qui a percé le ciel de Rome. Aucun pape n’a été élu. Le Saint-Siège reste vacant, et les regards se tournent vers demain.
Une fumée qui dit tout sans rien révéler du nouveau pape
Les cardinaux sont 133. Réunis sous les fresques de Michel-Ange, ils n’ont pour le moment qu’un accord : le désaccord. Ce mercredi, après une première délibération infructueuse, la fumée noire qui s’est échappée de la cheminée de la chapelle Sixtine a fait taire les spéculations les plus audacieuses.
Le successeur de François n’a pas encore été trouvé, et c’est un silence de plomb qui s’est abattu sur la place Saint-Pierre.
Mais ce noir n’est pas vide. Il est chargé de tensions, de sensibilités doctrinales, d’équilibres géopolitiques internes à l’Église. Il témoigne d’un tiraillement : faut-il un pape de continuité ou un souffle neuf venu d’ailleurs ? En toile de fond, la question d’un virage vers le Sud global revient avec insistance, surtout avec la présence remarquée du cardinal Fridolin Ambongo, archevêque de Kinshasa.
Demain, les portes de la chapelle se refermeront à nouveau, et un autre vote suivra. Car selon le canon 349, ce collège cardinalice porte la lourde charge d’élire celui qui devra incarner le lien entre Dieu et les hommes. Mais comment choisir une figure qui réconciliera tradition, modernité et continents fracturés ?
En attendant, la vacance du siège pontifical laisse l’Église dans une suspension rituelle. Le deuil du pape François, décédé le 21 avril, n’est pas encore consommé. Le conclave, lui, avance à tâtons dans un équilibre délicat entre le poids du dogme et les urgences de l’époque. Le monde catholique attend. Le Vatican murmure. Et tant que la fumée reste noire, le trône de Pierre demeure désert.