Dans un message publié sur ses réseaux, Donald Trump affirme avoir joué un rôle clé dans la médiation entre la République démocratique du Congo et le Rwanda. Une déclaration qui soulève autant de questions qu’elle intrigue, tant le sujet est absent des grands médias occidentaux.
Un Trump inattendu, en costume de médiateur
Donald Trump, connu pour ses envolées tonitruantes sur la scène politique américaine, s’est récemment glissé dans un rôle plus surprenant : celui de faiseur de paix en Afrique centrale.
Sur Truth Social, l’ancien président des États-Unis a affirmé, sans tambour ni trompette mais avec une assurance typiquement trumpienne, avoir contribué à apaiser les tensions entre la République démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda. « Nous avons fait un excellent travail. Personne n’en parle, mais je pense que nous sommes sur le point d’y parvenir », a-t-il déclaré, comme s’il annonçait le dernier épisode d’une série confidentielle diffusée dans l’ombre.
Le conflit entre Kigali et Kinshasa, nourri depuis des décennies par une histoire complexe de rébellions, de ressources minières et d’ingérences régionales, semblait jusqu’ici l’affaire des diplomates africains et des médiateurs onusiens. Mais voilà que Donald Trump revendique, dans un souffle presque désabusé, avoir mis les deux pays sur le chemin de la paix. Ce n’est ni un tweet de campagne, ni une provocation gratuite. C’est une déclaration qui mérite qu’on s’y attarde.
Et si, au fond, cette sortie de Trump disait quelque chose d’essentiel sur l’absence d’attention internationale accordée à la région ? Car pendant que le monde tourne les projecteurs vers l’Ukraine ou Gaza, l’Afrique des Grands Lacs, elle, reste dans les marges.
Entre ambition personnelle et silence diplomatique
En évoquant son implication dans les discussions entre la RDC et le Rwanda, Donald Trump soulève deux énigmes : jusqu’où va son rôle réel ? Et pourquoi ce silence médiatique ? Rien, pour l’instant, ne permet de confirmer une médiation officielle orchestrée par l’ancien président. Ni la Maison Blanche, ni les gouvernements de Kinshasa ou Kigali n’ont accrédité ses propos. Pourtant, Trump persiste : « Je m’occupe de beaucoup de choses différentes ». Autrement dit, il se positionne en maître d’un échiquier mondial que les autres n’auraient pas encore compris.
Dans le fond, cette prise de parole ressemble à un prélude de campagne. Trump se redonne une stature internationale, tout en insinuant que les grands médias refusent délibérément de reconnaître ses succès. Un classique dans sa rhétorique, mais un coup bien joué : il occupe à nouveau le terrain, là où on ne l’attendait pas.
Ce que l’on sait, c’est que la situation entre la RDC et le Rwanda reste tendue, même si des initiatives diplomatiques africaines tentent d’apaiser les choses. Si Donald Trump y a contribué, ce serait une surprise. Mais dans la géopolitique façon Trump, il faut parfois se méfier des certitudes. Rien n’est jamais tout à fait vrai, ni totalement faux.