Dans la nuit du lundi 14 au mardi 15 avril 2025, la ville de Goma a été secouée par une série d’incidents violents dans plusieurs quartiers, illustrant une montée préoccupante de l’insécurité urbaine. Entre vols à main armée, fusillades et agressions ciblées, les témoignages recueillis décrivent un climat de peur croissante parmi la population. Les faits rapportés concernent principalement les quartiers de Ngambo, Buhene, Ndosho, Virunga, Katindo et Mabanga Nord.
Multiplication des attaques ciblées
Les premiers cas signalés ont eu lieu dans le quartier Ngambo, où un homme a été retrouvé sans vie à proximité de l’école Laïc de Mutinga, portant un petit sac en bandoulière.
À Weza, un cambiste a été agressé aux environs de 18h50, tandis qu’à Katindo, des voleurs ont attaqué une résidence située sur l’avenue Masisi, emportant téléphones, vêtements et un ordinateur.
La violence s’est poursuivie à Buhene, au quartier Kabeleku, où des individus armés sont intervenus vers 20h00, pillant des biens et tirant à balles réelles.
Un jeune garçon nommé Jospin a été blessé et transporté à l’hôpital pour des soins. À Kimuti, un vendeur de carburant, Julson Kanefu, a été suivi jusqu’à Mabanga Nord, forcé d’ouvrir son dépôt et blessé par balle après avoir remis de l’argent à ses agresseurs. Il a été transféré à l’hôpital CBGA Ndosho.
Des arrestations isolées, des inquiétudes croissantes
Seuls quelques cas d’intervention ont été signalés. À Ndosho, sur l’avenue Mutwanga, un suspect connu sous le surnom de « Psycho » a été appréhendé par des patrouilleurs. Toutefois, ces arrestations restent sporadiques face à la fréquence des attaques.
À!Virunga, des individus armés ont pénétré dans la résidence du religieux Bishop Miujiza, y volant des objets de valeur et menaçant violemment l’occupant.
Alors que des habitants s’indignent de l’absence de mesures concrètes, les voix s’élèvent pour dénoncer l’inaction des autorités face à une criminalité qui semble s’étendre sans entrave. Certains craignent que, sans réponse rapide, cette vague d’insécurité ne se transforme en une crise généralisée.