Dans la nuit du lundi 15 au mardi 16 juillet, les villes de Goma et Bukavu ont été secouées par une série d’incidents mêlant vols, violences et tensions nocturnes. Si certains quartiers sont restés calmes, d’autres ont vécu des moments d’angoisse, révélant une insécurité persistante dans plusieurs zones urbaines.

Goma : entre calme relatif et agressions ciblées

À Goma, plusieurs quartiers ont rapporté une nuit paisible. Les secteurs des Volcans, Lac Vert, Mapendo, Ndosho et Kasika ont été décrits comme calmes, selon les chefs de quartiers. Mais ce calme n’a pas été généralisé.

À Mabanga Nord, des tentatives d’intrusion ont été observées. Heureusement, la réaction rapide de la population a mis en fuite les perturbateurs. Dans le quartier Katindo, une tentative de vol a également été déjouée grâce à l’intervention rapide des patrouilles de police. Les malfaiteurs ont fui en direction de l’avenue Beni.

Le quartier Mabanga Sud, en revanche, a été le théâtre d’un acte de violence brutale. Des voleurs ont attaqué un résident nommé Chrispin, l’agressant physiquement après lui avoir volé ses téléphones et de l’argent. Ils lui ont ensuite brisé le bras avant de prendre la fuite.

Bukavu : une nuit marquée par des tirs, des vols et une tragédie

À Bukavu, la nuit a été rythmée par des coups de sifflet, signes d’alerte et de mobilisation communautaire. À Bugabo, ces sifflets ont retenti à plusieurs reprises, signalant une agitation inhabituelle.

Le drame de la nuit s’est produit à Panzi, près de Kasihe, où des voleurs ont mené une opération vers 19h. Ils ont ciblé des boutiques, volant téléphones et autres biens de valeur. Lorsqu’ils sont revenus plus tard, ils ont ouvert le feu de manière désordonnée. Une femme, malheureusement, a été touchée par une balle perdue et a succombé à ses blessures — dans le langage local, on dit qu’elle est « partie chez Baba Manu ». La communauté exprime sa compassion à la famille endeuillée.

Dans les quartiers Kadutu et Limanga, d’autres tentatives de vols ont été signalées. Là encore, les coups de sifflet ont témoigné d’une population active, cherchant à repousser les malfaiteurs par tous les moyens à sa disposition.