Tanganyika

Le 26 avril 2024, la province du Tanganyika a été le théâtre d’une attaque particulièrement violente. Cinq militaires des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) ont perdu la vie et un ressortissant chinois a été enlevé par un groupe de coupeurs de route. L’incident s’est produit sur l’axe Kalemie-Kabimba, près de Kipori, à environ 40 kilomètres de la ville de Kalemie, lorsqu’un convoi en provenance de Kabimba a été pris en embuscade. L’attaque, survenue en pleine matinée, a non seulement fait des victimes humaines, mais a aussi mis en lumière la menace persistante de ces bandits armés qui, depuis plusieurs années, sévissent sur cet axe stratégique.

Une spirale de violence et d’impunité à Kalemie

Les embuscades sur l’axe Kalemie-Kabimba ne sont pas un phénomène nouveau. Chaque année, des incidents similaires rappellent la fragilité de la sécurité dans cette région, où les groupes armés attaquent sans vergogne les convois commerciaux ou militaires. Le 26 avril, le tragique événement a une fois de plus révélé l’impasse dans laquelle se trouve la lutte contre les coupeurs de route. Ce n’est pas la première fois que des travailleurs chinois, comme ceux de la cimenterie GLC, sont pris pour cibles. L’attaque, particulièrement violente, a également mis en lumière un autre problème récurrent : l’insécurité croissante qui entoure les convois escortés par les FARDC, déjà fragilisés par le manque de moyens et l’ampleur des zones à couvrir.

Le triste bilan humain de l’attaque de ce samedi n’est qu’une illustration de la multiplication des violences qui frappent cette province du Tanganyika. Les autorités locales, dont l’administrateur de Kalemie, John Mutombo, ont fermement condamné cet acte, soulignant la perte tragique des membres des FARDC qui accomplissaient leur mission d’accompagnement du convoi chinois. La recrudescence des enlèvements sur cet axe stratégique, combinée à une réponse sécuritaire souvent insuffisante, soulève la question de l’efficacité des mesures de sécurité dans la région.

Un appel urgent à l’action contre les coupeurs de route

Ce drame, qui a non seulement coûté des vies humaines mais aussi exacerbé la peur parmi les travailleurs étrangers et locaux, exige des réponses concrètes de la part des autorités nationales et provinciales. L’attaque de Kalemie souligne l’inefficacité des actions menées jusqu’à présent pour sécuriser les axes routiers stratégiques et protéger les civils ainsi que les infrastructures économiques de la région. La situation exige une action immédiate et une refonte des stratégies de lutte contre les bandits armés qui profitent de l’absence de présence sécuritaire pour semer la terreur. Tant que des mesures radicales ne seront pas prises, la violence et l’impunité continueront de régner sur le Tanganyika.